estela torres

Estela Torres - Paella - 2006


Un dessin solide enfermant une peinture nerveuse, à fleur de peau, et, parmis d’autres sujets les autoportraits d’Estela Torres (née au Mexique en 1966) qui pourraient être le fruit des amours inattendues d’Egon Schiele et de Frida Kahlo. L’artiste se joue de ces multiples références. Elle se représente, soumettant son corps de poupée à des contorsions impudiques ou grotesques. Des lignes d’écritures façon pattes de mouche viennent s’agglomérer à la couleur, s’organisant autour de sa silhouette, nous livrant avec volubilité ses pensées, renforçant l’idée de dévoilement d’une intimité. Estela Torres se met en boite, en observation, comme on le ferait d’une souris de laboratoire afin de l’étudier. Et l’artiste de s’amuser de ces déformations perspectives sur sa nudité facétieuse de femme-enfant, en plongée ou contre-plongée.
Et voila que son œil devient le nôtre, et que sa réalité nous est dépeinte et décrite toute entière, surexposée.

Publié à l’occasion de l’exposition "IMAGéCRIT" au centre d’art Espace Saint Louis à Bar le Duc en février 2006
Exposition qui regroupait Glen Baxter, Frédéric Bruly Bouabré, Gilbert Descossy, Miss-Tic, Paella (?) Chimicos, Raymond Petibon, Ody Saban et Estela Torres.


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